Solitaire, mais pas désespérée
Quelques jours que je ne suis plus amoureuse. Enfin, je reprends mes esprits ! Seule, plutôt que difficilement accompagnée ! Je me dis que j'ai vécu deux belles années à aimer et désirer, maintenant je sais ce que c'est. J'ai embrassé, fait l'amour, et je n'ai saisi qu'une petite partie des réponses que je cherchais. Mais ce sont quand même des fragments de réponse. J'ai eu une relation avec un homme de vingt ans mon aîné, nous nous sommes beaucoup appréciés. Mais maintenant, sa vie n'est pas la mienne. J'ai encore beaucoup à faire, à vivre. Que dis-je ? J'ai toute la vie !
Que dire, finalement, de ces deux années ? Je ne regrette rien. Ou presque. Pas vraiment aimée comme je l'espérais peut-être secrètement. Mais désirée, embrassé... Comme si cela excusait le reste.
"Voir, c'est croire, mais sentir, c'est être sûr !"
Marquis de Sade
Mine de rien, ne plus aimer procure une certaine sensation de libération qu'on occulte un peu à la fin d'une relation. On ne se sent plus obligé de plaire. On ne culpabilise plus sur son physique, sur quoi que ce soit. On n'est plus obligé d'en rajouter pour les beaux yeux de quiconque.
Dans la solitude, librement consentie, retrouvée, je suis redevenue moi-même. La capacité à me partager entre solitude et amour. c'est probablement ce qui participe de mon ambivalence naturelle.